Interview : Oskana, DJane classée dans le TOP 100 France en moins de 2 ans !

Bonjour à tous, mon invitée aujourd’hui, c’est Oskana ! Première fille que je reçois en interview et une DJane classée dans le TOP 100 DJanes France. Avant de démarrer, tu peux me confirmer quelque chose ?

On dit bien « DJane » et non « DJette »
en français ?

Exactement ! Certains disent « DJette » mais je trouve que c’est dépassé. Moi je préfère qu’on dise « DJane » ou « DJ ». Peu importe. Il y a le TOP 100 DJanes, donc même en français, ça me semble bien d’utiliser « DJane ».

Le parcours d’Oskana

J’ai commencé par faire des remplacements de résidence en 2018.

Petit à petit, j’ai mixé dans différents bars & restaurants. Et je me suis forcément intéressée à la prod’ (production musicale) parce que j’ai un entourage qui prod’. De ce fait, j’ai rapidement allié « mix DJ » et « M.A.O », ce qui m’a permis de faire mes premiers clubs rapidement avant le Covid.

Pendant le confinement, j’ai travaillé en partenariat avec une page Facebook « Les DJs Confinés » et j’ai fait énormément de lives, quasiment tous les jours. Grâce à ça, j’ai gagné en visibilité et j’ai pris la décision de m’inscrire au Top 100 DJanes.

Le secret d’Oskana pour intégrer le classement TOP 100 en 2 ans

De l’acharnement, travailler tous les jours ses techniques de mix, travailler aussi sur des visuels car l’image est devenue très importante aujourd’hui… Et aussi ne pas se prendre la tête et être cool 🙂

Oskana djane top 100 france

Comment s’imposer en tant que fille
dans le milieu DJ ?

J’ai eu plusieurs métiers où j’étais dans un univers masculin, donc je n’ai pas été dérangée. J’ai été militaire dans la marine nationale et aussi coach sportive !

En tant que fille, il y a des côtés positifs et négatifs. Par exemple, pour l’image, ça va être plus vendeur car beaucoup de clubs, bars & restos demandent des filles maintenant (car c’est à la mode) et ça permet d’avancer plus vite. Mais le petit côté négatif, ce sont les préjugés et les « à priori ».

Par exemple, pendant mes lives, je m’éclate et certains vont dire que je « sur-joue » ou alors que c’est préparé à l’avance par des gens de ton entourage alors que pas du tout. Personnellement, on m’a lancé dans le DJing et on m’a dit « il va falloir bosser si tu veux réussir » : préparer ta musique, maîtriser l’aspect technique, le mix, etc.

C’est facile et difficile à la fois. Il ne faut vraiment pas hésiter à s’imposer.

Comment gérer son image en tant que DJane (et les demandes cheloues) ?

Déjà, rester soi-même et ne pas donner une image différente de la sienne, ne vraiment pas se transformer. Faire aussi très attention sur les réseaux sociaux car, comme tu l’as dit, on a des fois des demandes un peu tordues…

Personnellement, au niveau des demandes professionnelles, ça va. Mais c’est surtout des garçons qui pensent que – comme tu es sur les réseaux – tu leur appartiens et certains sont un peu tordus. Donc il faut vraiment faire attention à ça : se protéger.

Photo Oskana djane

Les DJ sets d’Oskana sont très diffusés en radio, elle partage son expérience

J’ai une dizaine de radios qui diffusent mes sets DJ avant même mon entrée dans le TOP 100 DJanes France. J’ai pu activer mon réseau direct quand j’ai commencé grâce à l’un de mes boulots dans le monde de la nuit. Je me souviens de mon premier set, je l’ai recommencé 3 fois tellement j’étais stressée 🙂

Mais maintenant, ça va ! C’est vrai que les premières fois, c’est impressionnant de se dire qu’on enregistre pour une radio. Je reconnais que j’ai eu la chance de pouvoir commencer quasiment direct et je n’ai jamais refusé une demande même quand j’en recevais beaucoup ! Je me dis que ça donne de la visibilité et pourquoi refuser ? C’est une opportunité comme une autre et je ne souhaite pas privilégier une radio plutôt qu’une autre.

Le déclic pour se mettre à la production musicale

Pour être sincère, j’avais un entourage qui faisait de la production et la musique ça a toujours été mon truc (je fais de la guitare électrique depuis un moment). Et je me suis toujours intéressée à ce qu’ils faisaient, je donnais mon avis. Et une des deux personnes qui était aux sessions de prod’ m’a dit « pourquoi ne pas devenir DJ, ce serait génial ». C’est parti de là.

Suite à ça, je me suis enfermée dans ma chambre pendant 6 mois pour mixer à fond. Presque en même temps, il m’a dit « tu démarres ta carrière, et tu devrais te mettre à produire des titres tout de suite ». Donc on a commencé quasiment au même moment. Cette personne m’a tout appris et c’est comme ça que je suis devenue DJ Productrice.

Je me souviens, il m’avait dit « si tu veux aller plus loin, il faut que tu produises tes tracks ». J’avais un peu lâché dernièrement hormis la production de mash’up. Et là, je me suis dit « faut y aller vraiment ». Donc je m’y suis remise à fond.

La collaboration de rêve pour Oskana

C’est un duo, ce sont les Blasterjaxx. J’adore ce qu’ils font ! J’avais d’ailleurs fait un mash’up d’un de leurs titres et j’ai eu la chance qu’ils me mettent un cœur sur Instagram. J’étais aux anges 🙂

Un point sur les actus 2022 d’Oskana

J’ai 2 collaborations en attente. Ensuite, je vais travailler aussi sur 1 track toute seule. J’ai également 2 autres collab’ en cours sur lesquelles je vais me mettre à travailler.

Et là, c’est en train de se faire, il y a quelques petits clubs avec lesquels je devrais signer pour des résidences mensuelles & sur l’été cette année.

Quelle est ton anecdote la plus insolite en tant que DJane ?

C’était dans un club à Grenoble, ça faisait 2 titres que je jouais et au 3ème morceau, j’ai le bouton CUE qui a pété ! Bon après, ça se fait, mais c’est un peu plus embêtant. Et en plus, ce club-là, juste avant que je vienne, en voulant m’identifier en Story sur Instagram, ils ont confondu « Oksana » avec « Oskana ». Du coup, ils sont allés identifier une actrice porno !

Le meilleur souvenir d’Oskana depuis tes débuts dans le DJing ?

Il y a plusieurs moments !

Première grande fierté, mon passage sur Fun Radio Belgique. Parce que je fais beaucoup de radios, mais une radio nationale, c’était la 1ère fois.

Et aussi, la sortie de mon 1er titre. Surtout que j’avais allié un clip avec ce track. J’ai eu de bons retours, tu sens que les gens sont à fond derrière toi, j’ai eu le soutien de ma communauté avec les partages, c’était génial.

C’étaient mes meilleurs moments et peut-être aussi la toute première fois où j’ai pu réaliser mon premier club en DJ Guest. J’avais fait beaucoup de bars et de restaurants et quand tu es invitée en vrai « guest » en discothèque, c’est impressionnant ! Tu vois 2 / 3 portables qui commencent à te filmer, tu te dis « wouahou » ! Ce sont de bonnes sensations.

Des conseils pour les filles qui veulent devenir DJane ?

Alors déjà : bosser à fond !

Je suis une bosseuse donc mon conseil principal, c’est « travailler ». Et comme on dit : « le travail, ça paie ».

Et comme je disais au début de l’interview, rester soi-même, ne pas essayer d’être quelqu’un d’autre ou de copier les autres. C’est pour son univers que l’on sera suivi. Voilà 🙂

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